mercredi 14 novembre 2012

REVIEW II / Novembre 2012

 The Future Primitive (Groovie Records, 2012) - EP unreleased

Un peu d'exotisme dans cette période automnale qui commence à sentir le feu de cheminée pour ne pas dire le sapin. Deux questions me hantent à l'écoute des Future Primitive : Comment un groupe de mec de 20 ans avec la morve au nez peut jouer une musique sixties garages aussi fidèles aux origines ? L'autre question qui s'impose est : Pourquoi les Sud Africain font du garage américain plutôt que de johnny Clegg ?
Peut-être que les Future Primitive sont la quintessence de ce que l'on appelle la mondialisation ou l'abolition des frontières tant géographiques et temporelles a été démultiplier par la toile (le web). Hyper fidèle, le trio de Cape Town sonne Lo-Fi par obligation (leur EP a été enregistré dans un garage en prise live avec un micro d'ambiance branché sur un Fostex 4 bandes) mais propose un véritable hymne aux sixties. Bien que ce premier jet 6 titres soit parfois un peu brouillon, il recèle quelques perles comme "Try on something really you"



Notez que leur première démo est pour l'instant gratuite mais que cela ne devrait pas durer car le groupe vient de signer sur le label portugais Groovie Records, spécialiste du genre. Quand on vous parle de mondialisation !!




Mujeres (Sones Records, 2012) - Soft Gem

On reste en prise avec la mondialisation pour cette seconde belle découverte. Les Mujeres sont catalans et jouent du rock'n'roll mieux que les ricains. Lorsque Soft Gem, leur second LP, est arrivé sur ma platine autant dire qu'il ne l'a plus quitté d'un mois. Après une écoute mono-maniaque de ce quatuor barcelonais, je décide donc de partager mon plaisir. Elevé au grain et à la fuzz, biberonné par les Sonics et certainement fan des Beattles (Sic!), poussé au cul par les prémisse d'un revival garage venus de la cote est sous la houlette médiatique de la nouvelle sainte trinité du rock'n'roll : Black Lips, Ty Segall et Thee Oh Sees, motivé par l'idée de rester ensemble après leur école de cinéma, les Mujeres ont décidé de prendre les instruments pour faire du rock.Avec Soft Gem, ils ont réussi à absorber les multiples influences pré-cités tout en conservant cette chaleur latine. Album éclectique, sorte de condensé de surf, rock, pop garage.


 
Les Mujeres profitent de la vague garage lancée par le succès des Strange Boys, Goodnight Loving et consort pour se faire leur place au soleil et sur vos platines.





dimanche 4 novembre 2012

Becky Lee And Drunkfoot - Hello Black Halo (Voodoo Ryhthm Records, 2012)



Becky Lee c'est une fille comme seule l'Amérique sait en imaginer. Une histoire digne d'un scénario de Quentin Tarantino pour débuter dans la vie (d'après ce qu'on en dit) et puis un drunkfoot pour continuer la route, cahin caha. Le pied, ça absorbe moins l'alcool que le foie, ça peut servir d'ami imaginaire, tout alcoolique qu'il puisse être, et c'est surtout bien pratique d'en avoir au moins deux quand on décide de se la jouer one woman band. Becky lee et son DrunkFoot sillonnent inlassablement les routes et dispensent leur blues Rock'n'roll déchiré d'amour. Premier album officiel Hello Black Halo annonce bien la couleur : noir, comme ton moral quand ton bien aimé t'as quittée, virée, trompée ou même bâchée. Heureusement qu'elle a son Drunkfoot Becky, ils ont l'air bien tous les deux, et en tout cas, ils sont bien synchros, ça c'est le moins qu'on puisse dire. Ecouter l'album et se laisser porter par la rage, faire du air guitare inconsidérément et chanter à tue tête les refrains que tu gardes des journées entières, c'est une chose, mais voir Becky et son Drunkfoot s'adonner à leur activité favorite, c'est juste impressionnant. Tu te vois toi, d'une main gratter ta guitare avec une baguette coincée entre les doigts, de l'autre te balader sur les accords de ta gratte, pendant que ton drunkfoot bat le rythme, que ta première main frappe la cymbale ou la caisse claire, alors que pendant ce temps là tu chantes (juste), et que ton autre pied (et oui tu en as deux, autant ne pas le laisser s'ennuyer tout seul dans son coin) lui aussi bat le rythme... Moi, je ne m'y vois pas.

 Les one woman band il y en a peu à travers le monde, il faut dire que l'exercice n'a pas l'air des plus aisés, je ne vais pas vous refaire la démonstration, non. Hello Black Halo tourne en boucle sur ma platine, c'est un bijou où rien n'est à jeter, l'accomplissement après des dizaines, voire des centaines de scènes écumées, l'écrin qui reçoit le nectar de cette songwriter, à ne rater sous aucun prétexte. Parce que Oui, Becky Lee compose, écrit et interprète, un joyau vous dis-je. D'une sacrée trempe il faut s'armer pour s'afficher comme ça, seule sur scène, guitare et drum kit pour seul présence, et balancer tes compositions Blues Rock'n'roll, Respect Becky.

Découvrir d'autres one whoman band : Molly Gene one Whoaman band et The venus Fly Trap one girl band, entre (peu d') autres.

samedi 3 novembre 2012

REVIEW I / Novembre 2012

WALL OF DEATH (Born Bad Records, à sortir 19 Novembre 2012) - Main Obsession
C'est l'histoire d'un groupe qui a été épaulé par les très adulés Black Angels, groupe ricain en tête du mouvement psyche-revival rock. Nous ne nous arrêterons pas là, et n'insisterons pas plus sur ce soutien mérité et évident. Wall of Death sort en effet sur Born Bad un album plutôt passionnant, dans lequel le rock psychédélique initié par les Pink Floyd, 13 th Floor Elevators, Velvet Underground ou autres plus éloigné Hawkind est largement à l'honneur. De ces compos envoûtantes, à la légèreté transparente ressort une certaine pureté, que d'autres morceaux parfois un peu plus stoner viennent habilement contrasté de sombre. Cette sortie sur Born Bad records ouvre l'axe du catalogue du label le plus hype du moment, ce qui n'est pas sans nous déplaire. À écouter seul pour rêver de cosmos.




 BEATS FROM BADVILLE ( Stag-O-Lee records) - Vol I
Le label Stag-O-Lee Records a sorti en Juin dernier la compilation qui aurait dû nous faire danser tout l'été. Un peu cons, nous avons découvert l'objet en Octobre. « Beat From Badsville Vol.1 » regroupe des singles des années 50 et 60 collectés et stockés dans la maison de Lux Interior et Poison Ivy (vous savez, le couple qui a changé notre vie en formant THE CRAMPS). Dans le même esprit que les Cramps, cette compilation propose des morceaux d'exotica, de rock'n'roll, de doo-wop, d'étrangetés et même de surf. Bien plus qu'une compil ultra efficace, ce disque révèle toutes les productions oubliées des années 50. Tandis qu'Elvis Presley se faisait tailler un costard pour moins choquer le mainstream, une bonne bande d'attardés et de surdoués exploitait la marge de manœuvre du rock'n'roll. Cette compilation lui rend hommage.

F.MORON