vendredi 7 décembre 2012

REVIEW I / DECEMBRE 2012

METZ - METZ (Subpop Records)

Subpop veut vous faire passer un sale hiver, vous donner la rage et l'envie de taper tout ce qui est fragile et encore innocent. Oui car avec la sortie d'un album comme celui des canadiens de Metz il va falloir avoir les nerfs solides. Surplus de guitares sur une toile de fond grise et froide, les compos de Metz font rarement dans l'attendrissement. On pense à The Bronx avec un peu plus de matière grise. En effet si le registre est souvent agressif et les tonalités cinglantes, la production de l'album, elle, respire d'une certaine profondeur. Comme un bon bouquin, l'album possède une réel ligne directrice qui vous feront plonger dans les abysses. A la colère s'ajoute une hypnose convaincante, ce qui montre comment le groupe arrive à sortir de ses registres post-punk / hardcore pour céléber quelque chose d'unique. On languit de voir le groupe se défendre en live, mais selon le maitre youtube, le trio transforme l'épreuve de la scène en quelque chose de plus rock'n'roll.   En gros un album ultra bien fait, qui à l'inverse de la cheminée, ne vous réchauffera pas le coeur.


BARE WIRES - Idles Dreams (Southpaw Records)

Comment entamer ce papier sans parler de la fin tragique des Bare Wires lors du dernier festival d'Austin le SXSW. Soyons honnête, je n'avais jamais écouté Bare Wires malgré quelques chroniques positives de leurs précédents albums. Un peu saturé par l'invasion pop garage Lofi de la côte Est, je ne m'étais jamais penché sur le trio d'Oakland. Idles Dreams est un album posthume et sa qualité finira de casser le moral des fans. Je débute donc mon apprentissage de la Bare Wires attitude par la fin. Je ne suis pas allé jusqu'à enfiler des chemises à fleurs, à me laisser pousser les cheveux tout en peignant avec soin une moustache drue. Je me suis contenté de leur musique. La première écoute ne m'a pas emballé, une voix faiblarde, des guitares sans riffs avec des passages aux mélodies pleines de guimauve. J'aurais dû passer à coté de ce disque mais je ne sais pas pourquoi, je l'ai remis dans ma platine une seconde fois. Les mélodies d'Idles Dreams" où l'excellent "psychic winds" ont commencé à s'impregner et l'envie de les fredonner se sont imposées. Les Bare Wires se démarquaient de la scène californienne, œuvrant dans une veine glam-punk légère plutôt que le garage psychédélique des Oh Sees et Ty Segall. Sur ce disque rien n'est agressif, la voix est feutrée, douce quasi nostalgique et les guitares soutiennent avec discrétion les envolées pops du trio. Addictif et génial, laissez à cet album le temps d'infuser et ensuite savourer. Ci dessous vous trouverez le clip de "School Day" qui en première écoute peut paraitre mièvre mais qui finit par être un titre d'une nostalgie folle que l'on aime à entendre.



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